Je ne peux pas en vouloir aux amis que je me suis fait avec le temps de ne pas être intéressés à passer à un prochain niveau. Par le passé, particulièrement au début de ma transition, j’ai approché des personnes sur des sites de rencontres et des forums pour me faire de nouvelles connaissances. À ce moment, j’étais encore débutante et je cherchais à avoir plus confiance en moi et en ma démarche de transition. Du coup, j’étais de l’avis que je devais me contenter de me faire des amis. La plupart virtuels, mais quelques-uns en vrais avec qui j’ai développé de belles relations. Mais celles-ci n’évoluent pas.
Avec les années, je suis passé à un autre niveau dans mes intérêts. Je me qualifie maintenant de T4M, un anglicisme pour dire que je suis une trans cherchant un mec. J’ai 29 ans et il est temps que je cesse de me contenter de relations platoniques. Du coup, sans faire table rase, disons que je me tourne vers d’autres personnes dans l’espoir d’en rencontrer une qui voudra envisager une relation plus sérieuse. Ne craignons pas les mots, une relation amoureuse avec une femme transgenre. Moi, Marie-Pierre habitant sur Albi 81000 et travaillant dans le domaine des sciences. Je demeure d’ailleurs non loin de mon lieu de travail puisque je suis sur la rive-droite du Tarn dans le quartier de la Madeleine. Mon côté scientifique, cérébral et méthodique explique certainement en partie pourquoi je tenais à y aller par étape. Mais j’en suis rendue là. Vous ne devrez cependant pas être jaloux de mes correspondances avec mes potes. Je déteste les mecs jaloux.
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